Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
enviedetrail
Derniers commentaires
enviedetrail
21 juillet 2014

BK 21 : Le semi marathon du Pays Basque.

DSC00803

 

J'arrive donc assez frais, je ne suis pas usé par l'entraînement, c'est sur, mais pas forcément très confiant.

J'ai des ambitions limitées, bien gérer la course, terminer entre 2h30 et 3h00, ce qui devrait me permettre d'accrocher le top 30 au regard des éditions précédentes.Je sais que le niveau va être très relevé devant avec les coureurs basques espagnols participant à la Copa Euskadi dont le BK21 est une des rares manches françaises. Ces avions, spécialistes du skyrunning devrait faire exploser la course.

Un seul leitmotiv pour moi, partir tranquillement jusqu'au 11ème km, pied de l'ascension des crêtes d'Iparla.

L'avantage est que je connais bien le parcours pour l'avoir fait deux fois avec Cyrille avec sur la dernière sortie, deux montées de la célèbre et terrible montée de la cheminée d'Iparla.

Je retrouve Flo et Ronan juste avant le départ, avec Fred sur le BK42 nous serons 4 caminotayres au départ des courses de Bidarray.

Le départ est rythmé mais moins violent que je l'attendais, je laisse partir dans la première descente au coeur du village et je me replace avec les premières féminines (espagnoles) au pied de la première montée.

J'attaque cette première montée tranquillement, me fixant sur le rythme des deux premières qui se tape la bourre, je suis juste devant et je fais attention à ne pas faire trop d'effort. Je pense que je dois être dans mes prévisions aux alentours de la trentième place. Passage au premier ravitaillement on m'annonce vers la quinzième place, c'est mieux que ce que je pensais, j'ai un groupe de trois coureurs devant moi qui se relaient, tous espagnols, ils se tapent la bourre et je me dis que j'en récupérerais peut être un s'il explose.

Derrière moi l'écart se fait et il y a un peloton avec les deux premières filles et leur pacer. Je suis isolé, mais ce n'est pas plus mal, je ne m'occupe que de mon effort et je me freine en permanence pour en garder sous le pied.

Sur le groupe de trois de devant, je vois qu'il y en a un qui faiblit et à ma grande surprise, ils ne me prennent rien sur les montées marchées. C'est pourtant d'habitude mon point faible. Mais là, je fais jeu égal et je reprend même un peu de temps, je reviens progressivement sur un coureur distancé du groupe précédent. Je fais la jonction avant ce premier sommet et le passe en marchant en l'encourageant, je prends quelques longueurs sur la fin de la montée, je m'alimente et bascule dans la descente.

Je sais qu'au ravitaillement en bas de celle-ci il restera 10km et la grosse montée à Iparla, l'aller retour sur les crêtes et la descente.

Le coureur que j'avais doublé en montée, recolle aussitôt en descente puis me dépose et me mets 2 minutes dans la descente. Aie, il va falloir que je les lâche en montée sinon en descente c'est mort, on n'est pas dans la même catégorie, j'avais pourtant l'impression d'être pas mal descendu, d'ailleurs je ne vois plus le groupe derrière.

Je prends juste un verre d'eau au ravitaillement pour m'asperger, il fait chaud en fond de vallée. Et je prends le temps de faire un point sur la course. Je suis toujours aux alentours du top 15, il y a juste devant moi le coureur que j'avais passé sur le sommet précédent, puis plus haut deux coureurs qui font course commune, après c'est très loin devant, derrière moi, je vois la première féminine qui a fait la différence avec sa poursuivante accompagné d'un ou deux garçons, vu les maillots, que des coureurs espagnols.

J'attaque donc cette montée confiant et en trottinant sur une partie raide, je rentre sur mon descendeur, je le passe sans m'arrêter en me disant qu'il faut que je prenne un matelas de sécurité avant les 6 kms de descente finale.

Je fais un bel écart avant d'attaquer le chemin en balcon sous les crêtes d'Iparla, mais les deux coureurs de devant sont encore loin. Les fougères ont poussé depuis mon dernier passage et on devine à peine le sentier, je chute en posant le pied dans le vide, gamelle sans conséquence vu la vitesse réduite dans ce passage.

Je suis au pied de la cheminée et je vois les 2 coureurs au dessus de moi, ils sont déjà presque à moitié chemin, je fais l'effort et je monte sans m'arrêter en marchant sur ce grand escalier taillé dans l'herbe et la roche. Il y a du monde à la sortie de la cheminée et je ne suis plus qu'à quelques secondes des deux coureurs devant moi, j'ai fait une belle montée. Un spectateur m'encourage et me dit que je dois être premier français, je ne pense pas car pour moi il y a au moins Julien Blanchet devant moi. Cela se confirme puisque en montant vers la borne, je l'appercois sur le retour en dessous de moi.

Il n'y a plus personne derrière moi, je me préoccupe des deux coureurs qui me précèdent mais je sais déjà que ça va être dur en descente.

Effectivement, le temps de faire le demi tour et je ne les vois déjà plus, en dessous de moi. Qu'importe, je suis content de ma course et il me reste 7 kms de descente pour me faire plaisir. Je me lâche. Je m'arrête juste au dernier ravitaillement pour jeter deux verres d'eau dans ma gourde car je sens que les quadriceps chargent un peu et je veux éviter les crampes. On approche des deux heures d'effort et je sais que vu ma préparation musculairement ça va être limite. Dernière descente, ce n'est pas le chemin par lequel on est descendu avec Cyrille et c'est un peu plus long, un peu dur dans la tête,il faut relancer sur les passages en balcon, j'ai toujours peur de me faire rattraper par des meilleurs descendeurs que moi. D'un autre côté je me dis que pour aller beaucoup plus vite que moi, il faut prendre de gros risques, car je n'ai pas l'impression de dormir.

On retombe sur le chemin que je connais, je sais que la ferme et juste dessous et ensuite c'est le dernier km sur la route.

Je commence à regarder le chrono, c'est presque la première fois depuis le départ et je vois que je peux rentrer sous les 2h30. Je relance sur la route, l'arrivée est là avec Loïs et Jules au dernier virage et Estelle dans la dernière ligne droite, 2h28, je suis heureux comme un gamin.

15ème, moins de 2h30, dans les 3 premiers français. Incroyable à la vue de la préparation.

Mais riche d'enseignements : ce format est peut être plus adapté pour moi que l'ultra, la fraîcheur est sans doute aussi importante que l'entraînement, il faut trouver l'équilibre, il ne faut pas que j'hésite à partir très en dedans.

C'est sans doute le manque de préparation paradoxalement qui m'a permis de faire une bonne course. J'avais une bonne condition physique mais pas trop de spécifique et donc l'obligation de bien gérer le corps et de ne m'occuper que de moi.

Une superbe organisation que cette course avec un très beau repas dans le trinquet pendnt les arrivées du BK42.

Un bien beau week-end clôturé sur la côte basque avec les Caminotayres.

DSC00797

 

 

Publicité
Commentaires
enviedetrail
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité