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enviedetrail
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enviedetrail
24 juin 2012

Week-End Choc Reco du Petit Vignemale

Enfin de retour à la montagne pour un week-end avec Arno sur Pierrefitte Nestalas.

Programme chargé avec en priorité, le ponçage, la peinture et le traitement de la terrasse mais aussi la reconnaissance du circuit de la course du Vignemale et l'occasion de refaire du dénivelé et de la technique sur du spécifique.

Départ vendredi dans la matinée de Saint Macaire pour rejoindre la camping de Larbey et le mobil home. On mange un bout vite fait et on s'attaque au ponçage de la terrasse. Enfin, Arno a prévu deux ponceuses mais visiblement, l'une des deux, (la sienne!) n'a pas le même rendement.

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A moins que ce ne soit l'ouvrier qui fait trop de poses "bières" ?

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Nous attaquons ensuite la lazure jusqu'à la tombée de la nuit et là mon partenaire sera nettement plus efficace.

 

Samedi matin, départ aux aurores pour la Raillère pour la reconnaissance de la course du Vignemale.

Nous avons décidé avec Arno de faire une "Ronan Appriou", les Caminotayres comprendront de quoi il s'agit, pour les autres, comprenez qu'il s'agit de faire l'intégralité d'un parcours pour être bien sur qu'on est capable de le faire !!! Bon Ronan en général il fait ça la semaine avant son objectif.

Bref au programme donc départ de la Raillère, montée au Pont d'Espagne par le chemin des cascades, puis Lac de Gaube, refuge des Oulettes de Gaube au pied du glacier et de la face nord du Vignemale, montée à la Hourquette d'Ossoue, ascension du Petit Vignemale par la crête, descente au refuge de Baysselance, montée au col de Labas, descente vers le lac d'Estom, descente de la vallée jusqu'à la Fruitière et descente de la cascade jusqu'à la Raillère.

Un parcours magnifique sur le papier et sur le terrain qu'on connaît presque en intégralité car il n'y a que la liaison depuis Baysselance jusqu'à Estom que nous n'avons jamais pratiqué.

Nous partons donc à 7h50 de la Raillère et montons par le chemin des cascades, la température est clémente car nous sommes dans les nuages. La montée se fait tranquillement en trottinant pour bien s'échauffer. On prend le temps de faire quelques photos. Il nous faut une quarantaine de minutes pour arriver au Pont d'Espagne.

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De là nous enchaînons la montée au lac de Gaube par le chemin tout en marches et nous commençons à alterner marche et course dans les parties les plus raides. Néanmoins nous gardons un bon train régulier et il ne nous faut qu'une petite vingtaine de minutes supplémentaires pour arriver au lac.

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Nous empruntons le sentier menant aux Oulettes avec l'imposante face nord du Vignemale en toile de fond. Toujours aussi magnifique! Que ça fait du bien d'être là.

Le chemin est très roulant et on garde une bonne allure, seul les passages des cascades nous obligent à marcher.

Un peu moins de 2 heures depuis le départ et nous arrivons au refuge des Oulettes, au pied du glacier. On s'arrête deux minutes sachant que le gros du chantier nous attend maintenant : l'accès à la Hourquette puis l'ascension du Petit Vignemale par la crête.

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J'ai souvenir de cette ascension avec Arno en rando dans la neige et je pense qu'on ne va plus courir jusqu'au sommet. J'ai les jambes un peu lourdes sur le début de la hourquette malgré tout on arrive à faire quelques foulées en courant régulièrement dans quelques lacets moins serrés ou au profit d'un pierrier moins glissant. La fin de la montée est très, très difficile, on traverse les premiers névés mais les derniers mètres sont pénibles.

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Juste un regard sur Baysselance et sur les Oulettes depuis la Hourquette le temps de prendre un gel et on enchaîne la montée par la crête préférant s'arrêter en haut de ces 3031 mètres. J'avais un peu faim et le gel me fait du bien. La partie vraiment très raide de cette fin d'ascension passe pas mal, je passe en bord de crête pour surplomber le glacier. Vertigineux, Extraordinaire.

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On arrive au sommet, on se pose quelques minutes pour manger un bout et profiter de la vue à 360° qui s'offre à nous. La dernière fois que nous sommes venus là, en conditions hivernales, on n'y voyait pas à dix mètres ; et la prochaine fois que nous monterons, on n'aura pas le temps de profiter du paysage. Il nous a fallu 3h15 pour monter, la dernière fois en rando on l'avait fait sur 2 jours !!!

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On descend au refuge de Baysselance, Arno redescend par le même chemin qu'à la montée, je choisis de descendre par la crête qui surplombe le glacier d'Ossoue avec la vue sur la vallée de Gavarnie dessous. Superbe, mais pas le plus rapide et passage très technique et glissant dans les pierriers.

Une traversée de névé et je rejoins Arno qui m'attend au refuge. 3h38 arrivée à Baysselance.

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On attaque la montée vers le col de Labas que nous ne connaissons pas. Après quelques hésitations nous suivons la conduite d'eau et le chemin apparaît, très étroit en balcon sous une barre rocheuse. Après quelques passages très techniques et un peu verticaux, nous voyons le col apparaître au dessus d'un névé. On n'a pas mis 20 minutes pour monter et nous sommes les premiers à passer dans cette neige encore présente.

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La vue depuis le col est superbe sur le massif du Vignemale d'où l'on vient, sur la brèche de Roland au loin et sur la vallée du Lutour que nous allons dévaler.

En dessous de nous, c'est de la neige à perte de vue qui s'offre à nos foulées, des pierriers puis des petits glaciers, un paysage vierge. Nous attaquons le pierrier très raide pour atteindre très vite le glacier et avec Arno, on choisit l'option "tout droit". Après des premières foulées prudentes, nous prenons de l'assurance voyant que la neige répond bien et nous nous lâchons un peu plus alternant grandes enjambées et glissades contrôlées.

Il faut quand même rester prudent et sur une glissade dans un éboulis, je détache un gros caillou qui prend de la vitesse sur le glacier. Juste le temps de crier "pierre" à Arno qui voit le rocher le doubler sur la neige. Celui là, il arrivera en bas avant nous.

On continue notre descente en restant prudent sur les bords de névés car parfois à la faveur d'une neige un peu plus molle, on s'enfonce jusqu'à la taille.

On croise deux espagnols, montés depuis Estom qui se restaure sur les rochers et qui doivent halluciner de nous voir passer comme des fous à travers le glacier. Cette vallée est très étroite et on descend véritablement un goulet. Ca ne doit pas être facile à prendre dans l'autre sens, une sacrée montée.

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On arrive à l'intersection pour les lacs d'Estom Soubiran, on quitte la neige pour des sentiers un peu moins techniques et on commence à apercevoir le lac d'Estom à nos pieds. Les pierres vont bientôt laisser la place aux alpages et on peut accélérer un peu le tempo.

Ça fait du bien de faire une longue descente, je sentais que j'avais perdu un peu ce printemps, faute de pratique et petit à petit les automatismes reviennent. La position devient plus naturelle. Le corps se relache. L'esprit aussi. On perd du dénivelé rapidement.

Mon altimètre nous annoncera 1440m de D- de moyenne, pas si mal sur une sortie longue.

Nous voilà au lac d'Estom, les couleurs sont magnifiques. Il y a pas mal de randonneurs. Nous enchaînons vers la Fruitière.

Nous avons passé les 4h30 de course. Je me sens pas mal du tout et j'ai envie de bien bosser en descente, j'essaie de mettre un peu de rythme tout en restant très relâché. Les sensations sont bonnes. Il faut rester juste attentif aux randonneurs qui sont face à nous et concentrés sur leur montée. Ils sont souvent surpris et ne nous entendent pas arriver.

On croise le sentier montant au refuge Russell. La fruitière n'est plus très loin mais c'est maintenant nettement plus plat et il faut courir et non plus se laisser descendre.

Arno commence à montrer des signes de fatigue sur cette partie. Pour moi, ça va pas mal même si le tendon me fait comprendre parfois que courir 5 heures avec toutes ces descentes ne lui fait pas forcément du bien.

On passe la fruitière, je demande à Arno s'il veut faire une pose mais je comprends vite qu'il est pressé de finir. On descend donc par la rive droite, passant entre les vaches en direction de la Raillère.

Je suis super bien, limite euphorique sur cette partie. Arno sature un peu musculairement et un échauffement le fait souffrir depuis quelques kilomètres.

On est dans la forêt, la cascade se fait entendre en dessous de nous, synonyme d'arrivée. Les deux derniers lacets, voilà la passerelle.

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Une dernière photo et on rejoint le parking que nous avons quitter 5h30 plus tôt.

Les données de la sortie : 37,6km / 2150m D+/ 780m heure enD+ / 1440m heure en D-/ un point haut à 3031m.

Une bien belle balade.

Il ne nous reste plus qu' à aller prendre une bière car la chaleur est maitenant importante et on s'est bien déshydraté.

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On ne traine pas trop car il nous reste du travail sur la terrasse.

Un petit tour à la piscine du camping en récupération.

On finira la soirée dans un bar à Cauterêts en se lamentant devant le pitoyable spectacle de l'équipe de France de foot.

Le lendemain matin pendant qu'Arno met une dernière couche de finition sur la terrasse, je ne résiste pas à la tentation de monter à la chapelle de Pouyaspé en courant pour un petit décrassage et continuer à cumuler du dénivelé.

Le départ sur la voie verte est laborieux, les jambes sont quand même lourdes de la veille. Je monte néanmoins en courant jusqu'au pied du raidillon permettant d'accéder à la chapelle.

En haut, je regrette de ne pas avoir pris l'appareil photo car je suis passé au dessus de la mer de nuage et la vue sur la vallée de Lourdes est superbe. Le temps est très chaud déjà. Je me décoince un peu dans la descente et me force à laisser descendre malgré les petites douleurs aux quadriceps. Le but étant de continuer à casser des fibres.

Cette descente est vraiment superbe, j'adore cette boucle en passant par Uz. Je suis parti léger (short/t-shirt) et je ralentis juste aux fontaines pour me rafraîchir. Je suis de retour au village, je n'ai croisé personne, un bon moment de zénitude, seul dans la montagne, comme je les aime, quand le corps et l'esprit ne font qu'un avec les éléments.

Je vois Arno qui bosse sur la terrasse (il se rattrape de son manque d'éfficacité au ponçage d'hier!!!), je descend jusqu'aux commerces chercher du pain. Une bonne petite sortie d'une heure avant de reprendre la direction des plaines.

Nous reviendrons maintenant le 21 juillet pour partir à l'ascension de cette magnifique montagne qu'est le Vignemale.

Merci à Arno, pour ce week-end, on s'est régalé, comme d'habitude. Et le col de Labas, P..... que c'est beau!!!

 

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Commentaires
G
Sympa l'article. On a failli se croiser samedi : http://cauteretstrails.wordpress.com/2012/06/25/petit-vignemale-les-conditions-au-23-juin-2012/
A
J'avoue ma faiblesse sur le ponçage. Je ne pouvais que me rattraper sur la peinture. On est complémentaires!!! Pour la sortie, belle boucle rassuré pour le 21 juillet. Allez si on fait 5h on sera contents!!!
enviedetrail
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