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enviedetrail
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enviedetrail
5 août 2012

Course du Vignemale

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Oui je sais je suis à la bourre sur mes comptes rendus mais je suis un peu décalé en ce moment avec mes horaires de travail. Et puis dès que je ne bosse pas j'essaie de me mettre à jour sur les jeux de Londres. Il y a des priorités !

Donc malgré un été un peu chamboulé on s'aligne avec Arno à cette course du Vignemale le 21 juillet. Départ tardif le vendredi soir après la débauche pour une arrivée à Cauterêts à 23h00 au camping. Heureusement Raphaël, Fred et Vincent nous ont précédé et nous ont réservé un emplacement. On jette la tente de rando rapidement et on se couche aussitôt. Le départ est prévu à 7h30 le lendemain.

Une nuit courte mais finalement assez bonne avec mon binôme. Un petit dèj frugal et on prend le chemin du départ. Un mini échauffement et on se place sur la ligne de départ. On a décidé avec Arno de faire course commune et de partir prudemment sur la première partie sur la route et de rester en dedans jusqu'aux Oulettes de Gaube.

Nous sommes environ 500 coureurs annoncés au départ. Nous avons le plaisir avec Arno de retrouver René Jourdan sur la ligne de départ et nous échangeons avec lui des souvenirs de nos jeunes années de pistards

Le départ est donné, nous sommes assez bien placés sur la ligne et le démarrage est assez fluide. Nous prenons notre temps sur la route qui monte à la Raillère et je découvre agréablement que nous empruntons les escaliers pour quitter la route et sortir directement à la Raillère. De là au lieu de prendre le chemin des cascades comme lors de notre reconnaissance, nous passons devant les thermes et prenons escaliers et monotraces pour récupérer la route plus haut.

 

Ce passage sur la route est monotone et je sens qu'on est un peu sur un faux rythme mais Arno ne me semble pas très bien. Je mène l'allure de notre groupe et relance un petit peu dans les lacets sur la route pour écrémer un peu mais il vient rarement à ma hauteur et reste à quelques longueurs en queue de peloton. Pas vraiment son style. Je me dis qu'il doit avoir du mal à se mettre dedans, mais il y a encore du temps et ça va venir. 

On arrive enfin au Pont d'Espagne et on quitte la route, pas trop tôt, j'en avais mare. Arno me dis qu'on est sur nos prévisions mais qu'il n'est pas super. Je lui dit de ne pas s'affoler qu'on va maintenant attaquer les sentiers plus techniques et qu'on connait bien.

Je trottine régulièrement en montant vers le lac de Gaube mais Arno a un peu de mal à rester avec moi. On reste sur nos consignes de départ et on s'attend pour faire course commune. 

On passe au lac de Gaube dans les temps de nos prévisions. Je relance un peu sur la montée vers les Oulettes mais plusieurs fois Arno me dit qu'il n'est pas bien. Je prévois la journée galère pour lui et j'ai la hantise qu'il se mette dans le dur trop tôt. On est encore loin et le risque d'abandon est grand si la galère s'installe si tôt.

Je lève donc le pied et fais le chemin tranquillement. On passe le refuge des Oulettes, Arno a laché légèrement sur le petit raidillon avant le refuge mais il est juste un lacet en dessous de moi avec la première féminine. Je bois un verre au refuge et attaque la montée vers la Hourquette.

Je sais que sur cette partie on va beaucoup marcher et Arno risque rentrer sur moi. Je reste donc tranquillement à mon tempo avec un coureur de Lourdes et controle Arno du regard. La première féminine rentre sur moi en marchant mais pas Arno, je commence à m'inquiéter un peu. J'arrive à la Hourquette. Il y a du monde et j'enchaîne la montée vers le sommet du Vignemale par la crête. Rapidement, je croise les premiers coureurs qui redescendent, on n'est pas si loin que ça finalement. Cette partie est toujours aussi raide mais comme sur notre reconnaissance, je finis bien la montée sur les derniers mêtres. Je fais le tour de la balise et redescend aussitôt. Je reprends le même chemin afin de croiser Arno. Je le trouve en bas de montée, on s'arrête pour discuter un peu, il me dit qu'il n'est pas bien mais qu'il va aller au bout, de faire ma course, je suis rassuré, il râle c'est qu'il est dans son état normal.

Je prends donc un peu d'avance et lui dit que si ça ne va pas, je l'attendrais plus loin. Je bascule donc vers Baysselance. Je ne suis pas très à l'aise dans ce début de descente et j'ai un peu de mal à me mettre dedans. J'arrive au refuge, je bois un coup et repars vers le col de Labas. J'ai toujours du mal à trouver ce chemin après le refuge et je pars un peu bas, je coupe pour rejoindre un groupe de coureurs au dessus de moi qui a pris le bon itinéraire.

Nous arrivons au passage des cordes, obligation de  se sécuriser, je sors le mousqueton et m'accroche, ce passage est superbe mais super long et le fait de m'attacher tous les cinquante mètres me gâche un peu le plaisir de courir sur cette partie étroite que j'avais adoré lors de la reco, mais bon élève, je respecte le règlement et joue le jeu. Enfin on sort des cordes, j'appercois le nevet et le dernier raidillon qui mène au col. La fin est toujours aussi raide et glissante.

Passage du col, magnifique, sauvage, ça a bien fondu depuis notre dernier passage. Je prends le temps de m'alimenter avant de basculer dans la descente.

J'ai encore du mal à me lancer, je suis hésitant et ce qui devait arriver arrive, je dérape sur une pierre et m'offre une bonne gamelle, une bonne glissade sur le dos, heureusement amortie par le sac à dos. Je suis passé pas loin de la correctionnelle. Un peu groggy mais pas de gros bobos en se relevant, je repars donc mais avec le frein à main

La descente se poursuit prudemment et petit à petit je reprends confiance. Je commence à relancer en arrivant sur les parties plus roulantes mais au détour d'un virage, je m'envoie une bonne entorse sur un caillou. Décidemment, descente pourrie, je suis vraiment pas bon aujourd'hui. Je reste un bon moment à tester ma cheville, je regarde si Arno arrive et ne le voyant pas je repars tranquillement en trottinant et boitillant. 

Je commence à recourir normalement en arrivant au dessus du lac d'Estom. Je bois un verre au ravito, vérifie le niveau de la poche à eau et repars vers la vallée et la partie roulante qui nous attend. Je cours bien sur cette partie et je me retrouve à me taper la bourre avec les coureurs qui sont devant moi. Après cette descente frustrante, je retrouve des sensations de coureur et décide d'ennvoyer un peu jusqu'à la fruitière. Je vais pas mal sur cette partie et je reprends du monde mais les coureurs doublés s'accrochent, il faut se battre pour chaque place.

Je suis à la Fruitière, j'ai un petit groupe devant, je lâche les chevaux sur les alpages pour aller chercher, je rentre rapidement au prix d'une bonne descente le long du gave, mais au moment où je rentre dans le groupe, j'ai une grosse crampe aux mollets. Je suis obligé de m'arreter un instant m'étirer. Effort trop brusque et trop violent.

Je repars plus progressivement et petit à petit je rentre finalement sur eux avant la Raillère. Je passe sans attendre et bascule vers le sentier descendant sur Cauterêts. Sur la route je reprends encore deux coureurs dont un dans le dernier virage avant la ligne d'arrivée.

Me voilà de retour après 5h07 de course, un peu au delà de mes prévisions puisqu'on estimait netre 4h30 et 5 heures notre temps de course avec Arno. Arno arrivera 7 minutes plus tard, il n'a pas mal fini lui non plus finalement.

Place à la récup maintenant avec le repas d'après course avec Raphaël et Vincent et un petit tour au thermes avant de reprendre la route.

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