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29 septembre 2014

Skyrhûne 2014 : le compte rendu.

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Dernier trail programmé avant le début d'une nouvelle aventure professionnelle, l'automne devrait être chargé et je me contenterais de quelques courses locales et de préparer la saison de cross à venir.

Après un BK21 réussi, il me tardait de me confronter à cette nouvelle épreuve d'un format similaire : 21 kms et 1700m D+.

Nicolas Darmaillacq et son équipe nous avait prévenu, il faudrait être prêt physiquement car l'épreuve sera exigeante. Une volonté de revenir aux sources de la discipline avec uniquement 2 points d'eau sur le parcours au 9ème et 14ème kilomètre, pas de matériel obligatoire, chacun se responsabilise et un tracé prônant la difficulté et la technicité des sentiers : " si tu hésites entre deux sentiers, prends celui qui monte, il t'apportera plus de plaisir."

Je savais donc à quoi m'en tenir en terme de parcours, je savais aussi que nous vivrions une belle épreuve tant les organisateurs avaient mis leur coeur dans cette première organisation.

La qualité des newsletters et des informations régulières reçues dans les semaines précédant la course nous laissaient augurer du meilleur.

Mais quelle première !!!

Une manifestation différente au profit d'association caritatives à un tarif exceptionnellement bas : 15€, pour un ensemble de prestations incroyables.

Le traditionnel t-shirt logoté par Adischatz, le repas d'après course offert à tous, coureurs et accompagnateurs, tous les bons plans proposés à tarifs préférentiels de l'hébergement, aux différents repas du week-end, les billets de train pour la montée de la Rhûne, les organisateurs ont pensé à tout.

Le top pour moi, le roadbook accompagnateur permettant à ceux-ci qu'ils soient en voiture, en train ou en rando de profiter de la course.

Place à la course justement, départ donné à 15h, je me fais poser par mes beaux parents à Ascain une heure avant le départ afin qu'ils prennent le train avec Loïs pour m'attendre au sommet de la Rhûne.

Le temps est très beau et dégagé, il va faire chaud pour nous mais les spectateurs vont se régaler.

DSCF0057

Départ donné après un bref briefing de Nico, qui rappelle l'esprit de la course et nous nous élançons vers la route des carrières pour rejoindre Miramar.

Je pars tranquillement mais ça part très vite, je suis vite loin sur la route. Je commence à me replacer sur la piste qui monte vers l'ouest mais j'arrive sur les premiers singles assez loin au classement. Qu'importe je veux partir en dedans comme à Bidarray afin de bien vivre la fin de course.

Ca court bien déjà et il y a un gros niveau, l'objectif de rentrer dans les 50 premiers et d'essayer de réaliser moins de 2h30 pour obtenir le pottok d'or n'est pas gagné.

Le chemin se poursuit en balcon toujours super technique pou aller vers Miramar, loin de la piste habituelle que je prends en général.

La montée finale est très sèche mais il y a un monde fou en haut. Ambiance tour de France garantie ! Du monde, du bruit, des cloches, des drapeaux,... génial.

La descente derrière est terrible, droit dans la pente, technique, glissante, je suis sur des oeufs, je n'avance pas. Je bouchonne et j'ai du mal à m'engager, je laisse passer des concurrents et je perds beaucoup de place.

Je suis en butée en permanence et je casse des fibres, c'est là qu'on va voir si la préparation musculaire a été bonne, du moins on le saura dans une heure ou deux.

Psychologiquement c'est la galère, je subis et je n'aime pas ça. J'ai perdu beaucoup de places, les premières filles sur qui je m'étais basé pour ne pas partir trop vite sont en train de revenir sur moi.

Je profite de la fin de la descente pour m'hydrater et je laisse filer le petit groupe qui me précède pour boire avec la gourde puisqu'on emprunte le GR10.

Au bout de quelques minutes, je ne vois plus le groupe devant moi, je continue sur le GR, je ne vois plus de balisage et je commence à douter.

Je ralentis l'allure et commence à regarder autour de moi, j'apperçois des coureurs sur l'autre rive du ruisseau que je longe. J'ai du rater un embranchement. Bon, demi-tour, ce serait plus court de couper à travers bois pour rejoindre le chemin mais je n'ai jamais couper un parcours et je ne vais pas commencer aujourd'hui.

Je reviens sur mes pas sur plusieurs centaines de mètres, je commence à pester contre moi-même. Je finis par trouver la bifurcation, le panneau est pourtant bien là en bas du chemin indiquant la bifurcation à droite.

Manque de lucidité de ma part dans un descente qui ne m'aura pas fait de bien.

Le joli single en sous bois m'emmène au premier ravitaillement. Je prends le temps de boire un verre d'eau et j'avale un de mes gels, je fais demi-tour pour revenir le poser dans la poubelle, une bénévole me remercie de mon geste somme toute normale.

Je fais le point j'ai du perdre une trentaine de place sur mon erreur et maintenant j'ai 5 filles devant moi. Je me dis que c'est mort pour mes deux objectifs, je dois me situer aux alentours de la 80ème place.

Je passe en mode plaisir dans la tête et je me dis que je vais profiter du circuit et du paysage, de toute façon, si je suis aussi mal que ça en descente, ce sera dur d'être performant.

Bizarrement, avec le petit coup d'adrénaline, je me sens mieux et j'ai de bonnes jambes pour attaquer la montagne de Ciboure.

Je fais une bonne montée, en mode : "je récupère mon retard et je prends des places".

Beaucoup de coureurs coincent devant et je n'arrête pas de doubler dans la montée.

Heureusement la descente derrière est courte et j'arrive à me lâcher un peu plus. Même si je me fais encore doubler, les coureurs qui me passent sont plus rares et je sais que je vais les reprendre dans la terrible montée de la Rhûne.

DSCF0243

La montée de la Rhûne, nous y voici nous l'attaquons par la crête avec ce terrible faux plat herbeux le long des sapins. Je vois une ribambelle de coureurs devant moi et on devine que le sommet est noir de monde.

La patrouille de France passe au dessus de nous en déployant son sillage bleu/blanc/rouge : génial !

Je teste ma stratégie testée en l'entraînement à Pierrefitte : 20 foulées trottées, 20 grands pas en marchant et je me donne du rythme comme ça. Et ça marche ! Je reprends du monde, je double maintenant beaucoup de concurrents et personne ne s'accroche à moi.

Je regarde le haut de la cheminée et le pierrier qu'on va avoir à affronter. Il fait très chaud ça va être hard. Je bois régulièrement avec ma gourde, je sais que j'aurais un point d'eau en haut, inutile d'en garder, je prendrais le temps de remplir le bidon.

Dans le pierrier, sur le final pour accéder à la plate forme, il faut carrément mettre les mains pour escalader le rocher, ça va, je suis bien musculairement et je vois des visages connus autour de moi, des coureurs annoncés parmi les favoris qui souffrent sur cette partie.

Je finis par me dire que je ne suis peut être pas si mal que ça.

Je suis en haut de la cheminée, je vois mon beau père qui m'attend au ravitaillement, il m'encourage et me dis que je suis dans les 40 premiers.

Bon ça ! J'ai repris pas mal de monde dans la montée, l'objectif de rentrer dans les 50 premiers est toujours jouable, j'avais un peu fait une croix dessus. Par contre, jen suis en presque 2h05' de course et impossible d'être à l'arrivée en moins de 2h30, d'autant plus que je sais qu'on va avoir une petite remontée de 100m D+ après les 3 fontaines.

Je jette deux verres d'eau dans mon bidon, envoie un bisou à Loïs et j'enchaîne la descente sans m'arrêter. Je veux m'accrocher à cette place.

DSC01057

Descente encore très raide, tout droit dans le pierrier pour rejoindre le col de 3 fontaines, mais au moins celle là je la connais et si je ne suis pas le meilleur dans ce domaine, les coureurs avec qui je suis ne sont pas mieux que moi musculairement.

Je mène donc le tempo d'un petit groupe dans cette première partie, dès qu'onreviens sur le roulant, je me fais déposé mais je ne m'affole pas, je sais que le petit raidillon qui reste va faire la différence et j'en ai garder.

On y est c'est très raide en bas mais je relance et me force à courir, c'est plus roulant ensuite et là où les autres marchent, je passe en courant, l'enchaînement des montées à la Chapelle de Pouyaspé et dans les côtes de Sainte Croix du Mont paie et je fais la différence.

Dernière descente par une bonne piste roulante puis par la route, c'est très raide mais musculairement ça va, donc je coure et il faudra aller beaucoup plus vite que moi pour me reprendre maintenant.

Dernier kilomètre dans le village, j'ai mal aux pattes, mais ça tient, je termine en 32ème position et 2h44'. Une jolie place qui me satisfait pleinement même si l'objectif chronométrique n'est pas atteint.

SKIRHUNE_2014

En regardant les résultats je vois qu'ils sont peu nombreux à atteindre le titre de pottok d'or, seulement 14 et le dernier à franchir cette barrière est Sébastien Buffard, un autre monde !

Je n'ai plus qu'à profiter de l'ambiance des arrivées qui vont se dérouler jusqu'à la tombée de la nuit et de la fin du week-end au pays basque.

Quelques bons restos, un accueil très sympa d'Enrique Gérard à la venta Aguirre, grand traileur lui aussi, 7ème à la réunion tout de même ! Il n'en faut pas plus pour passer un bon week-end en famille.

Un grand bravo à la Lémur Team et à tous les bénévoles de cette Skyrhûne qui est amené à devenir une grande date du calendrier.

Mais attention, cette course se mérite et je pense que beaucoup qui l'on pris un peu à la légère à la vue de la distance s'en sont mordu les doigts.

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