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enviedetrail
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31 août 2011

GRP 2011 Le Compte Rendu

Le Grand Raid des Pyrénées 2011 : FINISHER (enfin !!!)

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Petite rétrospective en ce début d’année 2011, je me tâte de renouveler l’expérience conclue dans la douleur l’an passé.  Les dossards s’envolent comme des petits pains dès l’ouverture des inscriptions et le fait que Domi s’inscrive finit de me convaincre. Je serais donc de l’aventure en 2011 surtout pour ne pas rester sur l’échec de l’an passé et cet abandon à Tounaboup.

La saison s’est plutôt bien déroulée jusqu’à ce mois d’août et je sais que si cette année j’arrive à aller au bout, ce sera une belle saison bien remplie et sans blessures.

Depuis la Kilian’s Classik au mois de juillet, l’entraînement s’est passé correctement malgré la période toujours délicate des congés et les dernières séances ont été rassurantes. Les dernières semaines et surtout les derniers jours ont été longs, il me tarde d’y être et j’ai besoin de souffler.

Dominique me rejoint vendredi à la maison pour manger un bout et partir sur Vielle Aure. Je sens d’entrée que Domi est tendu, cette veille de course, pour une première expérience, nous faisons le tour de son matériel pour le rassurer et nous prenons la route pour aller récupérer Arno à Pierrefitte avant de descendre sur Vielle Aure.

Nous arrivons en fin d’après-midi et allons-nous installer au studio. Nous partons récupérer nos dossards et faire contrôler nos sacs. Le temps est maussade mais se dégage, à la différence des coureurs de l’Ultra, nous devrions avoir des conditions météorologiques correctes demain.

Estelle nous rejoint pour le briefing  puis nous rentrons manger quelques pâtes et essayer de dormir un peu. Le staff est au complet, je vais encore avoir une assistance de luxe et un gros soutien moral tout le long de la journée.

 La nuit est courte comme souvent les veilles de courses et comme toujours pour ces départs très matinaux. Néanmoins, je suis beaucoup moins tendu que l’an passé, l’expérience de l’an dernier me permettant de savoir dans quoi je m’embarque. Domi est très tendu et j’essaie de lui parler au maximum pour le rassurer et lui donner le maximum d’éléments.

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Je suis beaucoup plus serein et concentré. Ma seule incertitude réside encore sur mon système digestif et ma stratégie d’alimentation au cours de la course. Physiquement, les courses et entraînements conclus cette année m’ont rassuré sur ma capacité à boucler ces 80km et 5000m D+.

Nous allons au départ tranquillement avec Domi, Arno et Estelle viennent prendre une photo et prennent la direction du col de Portet pour m’attendre au premier ravitaillement au restaurant Merlans.

5h00. Le départ est donné au son des cloches de vaches, toujours autant de monde dans la ruelle, le balais des frontales s’anime. Je suis décidé à partir beaucoup moins vite que l’an passé sur cette première partie qui a été modifié. Nous montons par la descente de l’an passé mais je connais ce chemin car je l’avais reconnu l’été dernier.

Je me laisse glisser un peu plus loin dans le peloton sur la petite route qui nous mène à Vignec et j’essaie de ne pas faire trop d’effort sur les premières côtes. Dès que ça devient un peu plus étroit, je me force à marcher plus tôt que l’an passé, pour me ralentir au maximum. Je veux vraiment économiser le maximum de jus jusqu’au Pic du Midi. Je sais que c’est très courable jusqu’à Soulan mais je ne veux pas me mettre dedans donc je lève le pied le plus possible. Au-dessus de Soulan nous rejoignons le GR10 en crête qui va nous ramener par les prairies vers le col de Portet. Je sors les bâtons et alterne marche et course. Le vent se lève sur la crête, il fait encore nuit et le temps est très frais nous sommes proches des 0 degrés. Je prends quelques secondes pour mettre mon coupe-vent.

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On surplombe Espiaube et les piste de ski et je vois le sommet du col se profiler.  J’aperçois Estelle dans la pénombre et je passe l’embrasser. Arno est descendu à Merlans pour me ravitailler. Je prends la descente pour aller au ravitaillement, le jour se lève. Je pointe en 34ème position, 1h53 de course. Je ne suis que 5 à 10 minutes plus lent que l’an passé mais beaucoup plus loin dans le classement puisque j’avais pointé 8ème. Ça me rassure sur ma stratégie, on fait le point avec Arno et on se donne rendez-vous à Artigues. Pour l’instant tout va bien mais je ne m’enflamme pas je sais que l’an passé, je m’étais promener jusqu’à Artigues et que les grosses difficultés n’étaient survenues que dans la montée du Pic du Midi.

Je pars dans le mur sous la piste de ski pour rejoindre le sentier en balcon surplombant le lac de l’Oule. Je sais que je suis à l’aise sur cette partie roulante composée de petites bosses jusqu’au refuge de Bastan. Je continue de rester concentré et me freine en permanence en me disant que la route est longue.

Nous arrivons assez vite à Bastan et attaquons la partie plus technique pour monter au col du Bastanet. Je sors les bâtons et m’engage dans le gros pierrier. Je sais que maintenant, on va bouffer du caillou jusqu'au barrage de Gréziolles.

Pour l’instant tout va bien, l’estomac tient le coup et la stratégie alimentaire à l’air au point. Je n’ai que de l’eau dans ma poche à eau, de petits bidons de boisson énergétique en complément pour alterner. Je prends un comprimé de Sporténine par heure pour éviter les crampes. J’ai pris un gel par grosse montée et j’ai commencé à alterner salé/sucré dès la deuxième heure de course. Je bois beaucoup moins et mange en moins grande quantité pour éviter de surcharger l’estomac. Ça à l’air de passer. A suivre.

Nous arrivons sur les dernières pentes du col du Bastanet, il refait froid et nous prenons un peu de neige sur le sommet. Une légère pellicule s’est déposée au sol, le rendant particulièrement glissant sur les plaques granitiques qui composent le sommet.

Je prends le temps de ranger mes bâtons et je me lance dans la descente. A 10 minutes près, je suis dans les mêmes temps que l’an passé mais ça change tout car je ne suis pas isolé devant avec la meute derrière. Je suis dans le peloton et je me sens très frais.

J’attaque la descente très technique du col. Des gros blocs de cailloux où on saute plus qu’on ne courre. Je me régale sur cette partie et je me rends compte que je suis beaucoup plus à l’aise que l’an passé. Les séances de musculation ont payé et mes quadriceps tiennent la route. Je reviens sur pas mal de concurrents sur cette partie. Petite alerte toutefois avec un début de crampes au mollet sur une relance qui me rappelle que j’ai raté l’heure du comprimé de Sporténine. Je comprends mieux que certains coureurs se mettent le timer pour ne pas oublier de s’alimenter. Pris dans ma descente et concentré sur mes appuis, j’en ai oublié un ravito. Je calme donc un peu le jeu quand on arrive sur l’alpage pour récupérer et m’alimenter. Je relance en fin de descente et j’ai un groupe de coureurs qui se cale derrière moi pour profiter de la descente. Nous arrivons en vue d’Artigues. Je vois Arno venir à ma rencontre pour filmer un peu. Il descend en courant avec moi jusqu’au ravitaillement.

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Il y a beaucoup de monde, nous sommes acclamé, ça fait chaud au cœur et j’ai un petit moment d’émotion. Estelle est là et a tout préparé et je récupère la photo de mon fils pour la suite. Je pointe 29ème, 4h12 de course. L’an passé j’étais 11èmeen 4h05 pas énorme comme différence. Ça me rassure sur la stratégie mais je sais que c’est maintenant que ça commence.

Je prends le temps à se ravitaillement, je sors des petits cailloux rentrés dans mes chaussures, je bois une soupe, un peu d’eau gazeuse, je refais le plein de mes bidons car il commence à faire beau et on va monter au Pic du Midi sous le soleil.

Je prends le temps de discuter avec Arno et Estelle. Je souffle un bon coup et me lance dans cette montée. A ma grande surprise et satisfaction, les organisateurs ont modifié le départ de la montée et au lieu de traverser la route pour aller prendre le chemin carrossable, nous longeons le ruisseau au-dessus de la cascade du Garet. Le chemin dans les sapins est super raide d’entrée mais je préfère ça au long faux plat où j’avais galéré. Je vois un coureur devant moi. J’appuis sur les bâtons dans le raide pour revenir. Je rentre sur lui avant qu’on récupère le chemin qui va nous mener à Sencours. On discute un peu, il s’agit de Laurent Harguindeguy, un coureur basco-breton de Xiberottarrak. Son rythme me convient bien, il est plus à l’aise que moi sur les longues parties marchées. Nous restons ensemble sur toute l’ascension. Certains coureurs nous passent, nous en doublons d’autres.

Cette montée est vraiment interminable. Je ne suis pas mal cette année et je trouve ça très long, je comprends mieux la galère de l’an passé où j’avais perdu toute lucidité sur cette partie. Je soigne mon hydratation et l’estomac va beaucoup mieux. La montée du Pic du Midi, c’est 2h30 de montée sans répit. J’ai un peu de mal sur toute la partie intermédiaire dans les pâturages. Ça va un peu mieux sur la fin du col quand on revient dans le plus raide et dans les cailloux. Le Pic du Midi est dans les nuages, la vue ne sera pas terrible cette année en haut. J’aperçois la fin du col et j’entends les supporters massés à Sencours. J’accélère un peu, je vois Arno arrivé à ma rencontre. C’est le jour et la nuit par rapport à l’an passé. Pas de soucis gastriques et je me sens encore frais.

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Je décide de passer quand même au ravitaillement à l’aller, Estelle m’accompagne. Je prends sans doute un peu trop de temps à ce ravitaillement. Beaucoup de coureurs de mon groupe font le choix de ne s’arrêter qu’à la redescente. Je choisis la stratégie inverse sachant que depuis le sommet du Pic c’est 10km de descente jusqu’à Tournaboup. Je ressors et pars à l’assaut du Pic du Midi.

Je pars sur un bon train en marchant avec les bâtons, la piste carrossable est courable jusqu’à l’hôtellerie mais je préfère assurer le coup et faire une bonne descente, le spectre de la défaillance de l’an passé et toujours présent. Arno est à mes côtés pour filmer ma course.

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La montée du Pic du Midi se passe sans trop de soucis, on arrive assez vite dans le pierrier pour les dernières pentes, un dernier coup de rein pour passer sous les rails du funiculaire et me voilà au sommet. Un rapide coup d’œil, la vue est bouchée comme prévue, je ne m’attarde pas et me lance dans la descente. Je pointe 34ème en haut, après 6h50 de course. J’ai perdu quelques places sans doute dans l’arrêt au ravitaillement. J’attaque la descente prudemment le temps de laisser les muscles se réhabituer  et j’ai encore quelques alertes de crampes aux mollets. Mais les sensations reviennent assez vite et je fais une bonne descente sur la piste ramenant à Sencours. Quand je pense que l’an passé, à cet endroit, j’étais plié en deux et j’avançais péniblement. Je vais pouvoir me faire plaisir dans la belle descente vers Tournaboup.

Le lac d’Oncet approche à grands pas sous nos foulées et au retour je ne m’arrête pas à Sencours, je plonge directement vers super Barèges. Je m’arrête juste faire une pause pipi et je vois Laurent revenir sur moi. Il a fait la stratégie inverse et c’est donc arrêté au ravitaillement au retour. Déjà plus de trois heures qu’on se double et se redouble et ça va durer jusqu’à l’arrivée.

Je me lance dans la descente sur le petit single et les sensations sont bonnes. Je fais une bonne descente et je reprends des places, je rentre sur un groupe de deux coureurs et les passe. En fin de descente je rentre sur Jean, un montagnard de Lannemezan, coureur d’expérience que j’ai croisé dans la montée et qui a fait un bon début de course. Nous restons tous ensemble jusqu’à Tournaboup où je pointe 31èmeaprès 7h53 de course. J’ai mis une heure pour descendre du Pic. C’est très correct et j’ai maintenant 30 minutes d’avance sur mon temps de passage ici l’an passé. Mais, à la grosse différence, je sais que cette année je vais continuer là où j’avais rendu mon dossard l’an passé. Estelle est encore là pour gérer le ravitaillement, Arno a filmé la descente, le staff est parfais, toutes les conditions sont réunis pour aller au bout.

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Je prends mon temps à ce ravitaillement où il y a beaucoup de monde avec les coureurs de l’ultra, les bénévoles sont aux petits soins comme sur chaque ravitaillement. On ne les remerciera jamais assez, quel boulot et quelle bonne humeur !

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J’appréhende un peu la suite que je ne connais pas et cette longue montée vers le col de Barèges. Arno m’encourage à repartir assez vite et je m’élance en trottinant. Très vite le sentier s’élève et on alterne marche et course. Le paysage au-dessus de la station de ski est superbe. On longe un ruisseau magnifique et les petites vallées sont splendides. Les cailloux font leur retour. Je sens que je ralentis un peu sur les parties marchées et j’ai du mal à relancer sur les parties courues. Le rythme assez linéaire jusqu’à présent faibli un peu. Arno m’encourage à relancer dès que c’est courable mais j’ai du mal. Je n’ai pas de problèmes particuliers mais je suis un peu usé et je manque d’énergie. J’ai peur de manquer de carburant et me force à m’alimenter correctement. Jean que j’avais distancé au ravitaillement me passe et me lâche irrémédiablement sur les parties marchées.

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Nous arrivons à la cabane d’Ayguecluses où le peloton de gendarmerie de haute montagne assure le ravitaillement en eau, je vérifie ma réserve et je ne m’arrête pas. Encore une fois, chapeau à l’organisation car pour monter ici porter assistance il faut en vouloir. On est loin de tout, c’est inaccessible sauf à pied et il faut marcher quelques heures.

Au-dessus de la cabane c’est un vrai mur qui s’élève, je me demande si c’est la montée finale vers le col mais mon altimètre m’indique qu’on est loin d’être en haut. Effectivement, le col de Barèges va être une succession de montées sèches suivies de parties plus roulantes, un immense escalier dont on ne voit pas la fin. Ça se regroupe un peu derrière moi et je perds quelques places dans la fin de l’ascension où je ne monte pas très vite, on approche des 10 heures de course et j’ai un coup de moins bien.

Enfin, on aperçoit le sommet du col, je passe 34ème après 10h03 de course, là encore les bénévoles assurent un pointage là-haut avec leurs ordinateurs. Incroyable, on est au milieu de rien et on se demande comment ils sont montés là et depuis quand ils sont en poste.

Le début de la descente est compliqué pour moi, je n’ai pas beaucoup de force, je sens que les crampes ne sont pas loin. Pourtant ce sont les descentes que j’aime avec du technique et du physique mais là, ça ne répond plus. On sort des cailloux pour rentrer dans les sapins sur une descente pleine de racines qui nous ramène vers le lac de l’Oule. Encore un terrain que j’aime mais je perds du temps et je sens que je ne suis pas aussi efficace que je devrais l’être. Je cours toujours mais ça va  de moins en moins vite.

J’appréhende un peu la remontée du lac de l’Oule, c’est un chemin que j’ai fait en rando et je sais qu’en fonction de par là où on remonte, ça peut être raide. Mais à mon grand soulagement on reste en balcon et on ne redescend pas au bord du lac. Ouf !  Ce sera moins long à remonter. J’entends un coureur revenir derrière moi, c’est encore Laurent qui rentre mais il a l’air aussi mal que moi et n’arrive pas à combler le trou.

On arrive bientôt en vue de Merlans. Ca sent bon, il ne reste plus que 13km, le passage du col de Portet et la descente finale sur Vielle Aure. Je vais aller au bout, j’en suis persuadé maintenant même si avec le recul, je n’en ai jamais vraiment douté cette fois.

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Restaurant Merlans : 36ème11h26 de course. Ça va être chaud pour rentrer en moins de 13 heures à moins de faire une grosse descente mais je ne suis pas loin des crampes. Je ne m’arrête pas longtemps au ravitaillement, il n’y a plus long jusqu’à l’arrivée et je suis pressé de rentrer. La fatigue et la lassitude sont là. On prend la piste qui remonte à Portet avec Arno et Estelle qui va chercher la voiture pour m’attendre à l’arrivée. J’ai l’impression de marcher à un bon rythme mais j’ai l’estomac qui commence à travailler. Rien de comparable avec l’an passé mais un pause technique va s’imposer. On plonge dans la descente et je suis obligé de m’arrêter assez vite pour me soulager. Je peste un peu car je vois Laurent et deux autres coureurs repasser devant.

Je pars sur la piste de ski, j’ai beaucoup de mal dans le mur, je suis au bord des crampes, j’ai plusieurs alertes qui m’oblige à assurer. Je descends presque en marchant sur cette partie. Il me tarde d’être à Espiaube sur le replat pour pouvoir courir. Le replat arrive mais j’ai du mal à relancer. On longe la route avant de plonger sur le petit chemin en sous-bois. Je me fais déposer par un avion qui m’enrhume. Je continue à perdre des places. J’essaie de me relancer. Arno m’encourage mais je gère les crampes pour aller jusqu’à l’arrivée. Je ne fais pas la descente dont je rêvais mais on arrive au bout. On est sur la petite route en lacets qui mène à Vignec, il doit rester 3km. Un coureur me double encore, il faut que je me batte mais je n’ai plus beaucoup d’énergie. Il me lâche rapidement.

On est maintenant sur du stable et je reprends pas mal de coureurs de l’ultra et deux coureurs du 80km qui m’avaient passé plus haut. Un rapide calcul et je pense que je suis quarantième. C’est symbolique mais j’aimerais rester dans les 30. Et je vois que le coureur qui m’a doublé avant Vignec à environ 200m d’avance. C’est jouable car on arrive sur la route et le dernier kilomètre plat qui nous ramène à Vielle Aure. Le cardio remonte enfin et mon capteur indique les 17km/h. Je reprends vite du terrain sous les encouragements d’Arno. J’accélère encore un peu, je sais maintenant que je vais le reprendre et finir cette course. Les crampes tiennent. 18km/h, j’accélère pour ne pas le passer sur la ligne mais passer franchement avant les derniers hectomètres.

Je vois Estelle qui filme l’arrivée, je suis dans la ruelle d’où on est parti 13 heures plus tôt. L’arche est là, enfin. Je franchis la ligne après 13h09 minutes d’effort à la 39èmeplace. Une bénévole girondine que j’ai eue en cours de gym à l’ASPTT, licenciée à Bouliac, me remet mon t-shirt finisher avec un grand sourire.

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Estelle et Arno arrivent vers moi. Je suis heureux, les sentiments se mêlent mais plus que la grande joie c’est le soulagement qui prédomine. J’étais tellement frustré l’an passé d’avoir échoué que j’ai vraiment assuré le coup pour finir. Du coup je suis sur mes prévisions hautes quant au temps final. Mais peu importe, c’est fait, c’est fini, je suis Finisher et ça clôture une belle saison.

Dans ma tête il fallait finir correctement ce GRP pour réussir mon année 2011. C’est chose faite et c’est maintenant la place aux vacances. Il y aura quelques courses d’ici la fin de l’année mais ce sera pour le plaisir et à côté de la maison sans autres ambitions que de passer un bon moment.

Le bilan de ce GRP est très positif surtout dans la gestion car même si ce n’est pas optimisé au maximum et qu’il y a beaucoup de temps à gagner, il y a des grands motifs de satisfaction.

La gestion de l’alimentation a été bonne, sans comparaison par rapport à l’édition précédente, la gestion de l’effort également, l’aspect mental a été déterminant car je n’ai jamais laissé le doute s’installer et je suis resté serein et concentré tout au long de la course. J’ai réussi à courir tout au long de la course.

Je ne remercierais jamais assez Estelle et Arno de m’avoir soutenu tout au long de cette journée et le fait de finir était bien le minimum en récompense des sacrifices consentis par chacun. De plus que j’avais plein de supporters qui suivaient ma progression sur le net en temps réel. Génial pour ceux qui ne pouvaient être présent dans les Pyrénées.

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On va se poser au bar pour prendre une bière, preuve que l’estomac a tenu le coup. On se renseigne sur la progression de Domi. Je rentre au studio prendre un bain et me couvrir. J’essaie de faire une petite sieste mais maintenant que je me suis arrêté, j’ai mal aux jambes, elles sont en feu.

Nous revenons avec Estelle pour accueillir Domi à l’arrivée. La nuit est tombée et je suis un peu inquiet pour lui. Sa progression est plus lente depuis Tournaboup et la météo nous a empêché d’avoir son temps de passage à Barèges. Nous suivons sur le net son passage à Merlans, mais il met pas mal de temps à descendre jusqu’à l’arrivée. Je me demande dans quel état je vais le récupérer.

En l’attendant, un coureur de Talence, lecteur du blog, vient me voir pour se présenter et me dire qu’il a lu mes articles sur l’édition passée ; Laurent Demerens qui finit en 17h34 pour sa première tentative sur ce format et qui a réussi à tenir ses prévisions jusqu’au bout. Félicitations à toi pour cette perf. Ça fait toujours plaisir de voir qu’on est lu et que d’autres viennent chercher des infos.

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Je m’avance un peu sur la route pour aller chercher  Dominique et je l’entends enfin arriver. Il est content de me voir mais il est en bien meilleure forme que ce que je pensais. Il a géré son truc en prenant son temps, à son rythme pour aller au bout. Je l’encourage à passer la ligne en courant et il s’élance dans les derniers mètres. C’en est fini pour lui 382ème 18h38. Une superbe réussite pour une première expérience et beaucoup de courage pour aller au bout. Il a même la force de reprendre une bière avec nous.

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Ainsi se clôture cette belle aventure du GRP 2011. Merci aux organisateurs et aux bénévoles pour leur accueil en vallée d’Aure. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu au cours des entraînements ces derniers mois. Merci à David Parchantour de Nike France pour son soutien matériel. Merci à toute la famille qui était derrière moi. A Arno pour son accompagnement et la belle vidéo qu’il va nous monter.

En attendant vous pouvez retrouver mes photos et celles de Domi sur l’album GRP 2011.

Je publierais bientôt un article sur le matériel utilisé et sur mon protocole alimentaire cette année.

Mais ce GRP m’a appris beaucoup de chose et m’en a confirmé une essentielle : c’est que ce format ultra n’est pas celui que je préfère dans la course à pied. Il y a trop de parties marchées pour moi et mes qualités et même si le côté défi me plait, je préfère des courses un peu plus roulantes et sur des formats plus court. Et puis c’est frustrant de traverser de tels paysages et de ne pas s’arrêter pour faire une sieste au bord du lac ou casser la croute au bord d’un ruisseau comme en off avec les copains.

Donc je pense que la saison prochaine sera orientée vers d’autres formats, mais maintenant place à la récupération…

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Commentaires
F
Salut lolo, dom et arno un grand bravo a vous et une bonne lecture de tes récit qui se dévore avec plaisir sa me donne envie pour l'année prochaine a bientôt sur le stade<br /> <br /> A+ Fabien
M
Bravo à toi Laurent et merci de ton soutien! je suis heureux d'avoir partagé ce défi avec toi estelle et arno!<br /> un clin d'oeil à sylvie qui démérite pas non plus!<br /> @+ dOm
A
Bravo à toi mon petit lolo. Quel bonheur de t'avoir escorter pendant prés de 50km sur les sentes pyrénéennes. J'ai souffert avec toi et j'aurais tant aimé de donner un peu de mes forces.L'an dernier, j'étais aussi très déçu et il me tardait que tu relèves à nouveau ce défi. Je reste convaincu que le meilleur reste à venir pour toi sur ce genre d'épreuves. A la prochaine...
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