WEC Pyrénées

Un petit week-end choc dans les Pyrénées dans le cadre de la préparation à la grande course des Templiers.

Week-end programmé de longue date avec mon binôme Arno mais on a le plaisir d'accueillir Pierre pour la première fois avec nous dans notre fief de Pierrefitte-Nestalas.

Départ de chez moi vendredi soir et 2h30 plus tard nous voici au mobil-home à l'entrée des vallées. Je n'étais pas revenu depuis les inondations du mois de juin et les stygmates laissés par les crues sont impressionnantes.

On pose les affaires au mobil-home et on propose directement à Pierre d'aller se dégourdir les jambes en montant à la chapelle de Pouyaspé, histoire de rentabiliser un maximum le week-end.

On prend le chemin de la voie verte, petite séance de chambrage avec Arno qui ne me croit toujours pas quand je lui dit que je monte à la chapelle sans marcher (marcher : c'est tricher !!!), donc petit pari et démonstration.

Seul problème, j'ai bien rechargé ma frontale Nao mais je l'ai laissé allumé dans le sac et donc elle est vide, j'ai pris la lampe de secours mais les piles sont faibles, on va faire confiance aux copains pour m'éclairer.

On monte tranquillement jusqu'à la chapelle où pour fêter la première de Pierre avec nous, on trinque avec une petit gorgée d'armagnac au dessus des lumières de la vallée. Le ciel est dégagé, la journée de demain promet d'être belle, on s'est promis avec Arno d'en mettre pleins la vue à Pierre qui connaît très peu les Pyrénées.

La rapide descente vers Uz est un peu galère pour moi du coup vu le faible éclairage mais ça permet de commencer à casser un peu de fibres.

Retour au mobil home après 45 minutes de décrassage pour un bon petit repas et préparer la sortie du lendemain

Samedi 14 septembre : la rando-course.

On se gare à la Raillère et on part en trottinant sur le chemin des cascades, on prends le temps de faire quelques photos, passage au Pont d'Espagne et on s'engouffre dans la vallée du Marcadau, direction le refuge Wallon.

Un peu avant le refuge on bifurque à gauche pour prendre la direction du col d'Arratille, on prévient Pierre que si jusqu'à présent on a couru maintenant on peut sortir les bâtons et on va aller nettement moins vite. Cette montée est superbe mais viteraide et technique, il y a peu d'endroit pour relancer. On monte tranquillement en profitant du paysage.

Arrivé au lac d'Arratille, on sort du sentier pour aller découvrir un petit lac enclavé au dessus des rochers et on se fait un tout droit dans la pente pour récupérer le col. Pierre semble un peu moins bien, je l'encourage à s'alimenter et lui dit qu'on va faire une pause pour casser la croûte. On se pose au sommet du lac du col d'Arratille pour manger un morceau.

On bascule en Espagne pour rejoindre le col des mulets, je me fait plaisir sur le chemin en balcon qui traverse les pierriers, je vois que Pierre et Arno qui l'accompagne perdent un peu de terrain, je poursuis tranquillement jusqu'au col des mulets pour les attendre.

Je me rends compte de suite que Pierre a un gros coup de moins bien, ça sent la petite hypo, il commence à avoir des nausées et se sent faible, il a explosé d'un coup me dit Arno, on prend une pause pour qu'il s'hydrate bien et on lui dit que maintenant ce n'est que de la descente jusqu'au refuge des Oulettes. Descente oui, mais pas facile, des pierres, des pierres, des pierres, ....

Pierre est tout blanc, il s'arrête vomir au détour d'un virage, mais rejoint le refuge des Oulettes de Gaube. On va lui remplir sa poche à eau avec Arno et on fait un point sur son état. Bientôt 6 heures qu'on est parti et physiquement ça devient dur pour lui, on sait que le chemin pour descendre de Gaube est très facile mais il est en proie à des nausées et vient de vomir de nouveau. J'essaie de le forcer à s'alimenter mais il a du mal à écouter, il est têtu le bougre. On lui dit que ça va revenir mais qu'il faut qu'il se force à s'alimenter.

On va faire une grande partie de la descente en marchant et Pierre nous fait "le syndrome du mec pas bien" à la Domi Morgeau et il marche pendant une heure, 20 mètres derrière nous !!! Marrant ce besoin de s'isoler quand on est au fond du seau.

Arrivé au lac de Gaube, on indique le chemin du Pont d'Espagne à Pierre et avec Arno, on entame la descente vers la raillère pour aller chercher la voiture et lui éviter de descendre jusqu'en bas.

Et là, on se fait plaisir en descente, on commence à mettre un peu de rythme, 15 minutes pour atteindre le Pont d'Espagne, on remonte sur quelques mètres pour prendre le chemin des cascades et on replonge vers la Railllère, on se relaie avec Arno, ça envoie bien. 25 minutes plus tard on est à la voiture, que du bonheur cette descente, à chaque fois je me régale sur cette partie.

A peine dans la voiture que le téléphone sonne, c'est Pierre qui nous attend au pont d'Espagne, il va mieux et il a pu courir en descente, il nous a fait de la comédie oui, le boulet.

On le récupère en voiture et on descend à Cauterêts boire une bière bien méritée et faire quelques emplettes. 8 heures de sortie tout de même, bon occasion pour tester le matos.

On aura profité d'une magnifique journée ensoleillée, place à la récupération pour la journée de demain.

Dimanche 15 septembre : montée du Cabaliros.

Ce dimanche matin, on opte pour une sortie plus courte en montée/descente au départ directement du mobil-home pour ne pas rentrer trop tard dans nos foyers.

On part donc en direction du Cabaliros par le hameau de Coutres. Si hier, on a eu grand beau temps, aujourd'hui, on est dans les nuages, c'est brumeux, pisseux, bref pas terrible, on monte mais je ne sais pas si on verra grand chose depuis en haut.

Pierre a de grosses ampoules depuis la sortie d'hier et ça le chauffe un peu en montée. Il souffre mais il s'accroche, la première partie jusqu'à Coutres est magnifique, après la traversée des alpages est un peu longue à mon goût. Je déteste ces longues montées herbeuses droit dans la pente, vivement le final pour retrouver du caillou. On y arrive enfin, on passe la cabane et après on emprunte les sentes un peu au hasard en direction du sommet.

Un rayon de soleil se montre et nous accompagne jusqu'au sommet.

La vue se dégage presque par miracle à notre arrivée, vue magnifique sur le Baïlatous, le Vignemale, ...

Pierre est content d'être monté jusqu'en haut, je dois dire qu'après sa souffrance d'hier, je ne m'y attendais pas mais il a tenu bon, place à la descente où il est pas mal du tout, il se fait plaisir malgré les courbatures et le manque de pratique.

4h45 de balade et nous voici de retour.

Une petite sortie pour clôturer un beau week-end, heureux d'avoir partager ça avec toi Pierrot, allez maintenant il faut retrouver la condition physique et bien s'y remettre.