RAID DE BOMMES

Grosse participation des Caminotayres au Raid de Bommes, avec 4 duos : Erik et Manu sur le découverte, Pierre et Ronan, Fred et Florent, Arno et moi sur le long.

Une mention spéciale à Erik qui s'envoie une grosse gamelle en descente à VTT et qui y laisse un genou mais qui a le courage de finir après l'intervention des secours. Chapeau bas, on savait le batave solide, il a fait preuve de beaucoup d'abnégation pour aller au bout.

Pour ma part j'attendais cette participation en duo avec Arno depuis longtemps, au programme de ce raid 21km de VTT / 9 km de trail / 9km de canoë / 5km de trail / 16km de VTT. Une durée d'épreuve estimée à 4 heures qui doit nous permettre de préparer le trail des Gypaëtes pour Arno et le trail des Citadelles pour moi.

Un tendon douloureux depuis l'enchaînement de la semaine passée me laisse dans le doute sur la section de course à pied et la fatigue due à l'augmentation des charges d'entraînement s'est installée.

J'ai donc le sentiment d'être un peu sec mais je suis curieux de voir ce que ça va donner. J'appréhende un peu le départ en VTT car on est très nombreux sur la ligne.

L'échauffement est minimal et nous nous plaçons très tard et très loin sur la ligne. Ca va être la galère pour doubler, on doit avoir une centaine de personnes devant nous. On se dit donc qu'on va prendre le temps de s'échauffer sur le début de la session VTT.

Le départ est donné et il nous faut plusieurs minutes pour franchir la ligne et nous mettre à pédaler. Nous slalomons parmi les concurrents partis devant nous avec Arno pour essayer de nous replacer. Ca nous oblige à faire de gros effort et j'ai un peu de mal, les pulsations montent plus vite que prévu.

J'ai du mal à suivre Arno, je suis plusieurs fois bloqué derrière des concurrents qui font des erreurs de trajectoire ou de braquet. J'évite une chute de justesse derrière un concurrent qui se plante dans un virage.

Il me faut plusieurs minutes pour me mettre dedans et la première demi-heure est une galère, pris dans le flux de la circulation, je m'énerve un peu. Ce manque de lucidité me fait faire une glissade dans une zone sableuse au milieu des vignes et je dois faire une gros effort pour rentrer sur Arno.

Enfin, j'arrive à me calmer et à me remettre les idées en place, il y a encore pas mal de monde devant nous mais c'est plus fluide et on a un peu plus de place pour doubler. Les sensations à vélo reviennent et je commence à embrayer. Les jambes tournent bien et je connais ces allées du vignoble du sauternais cassantes. On a pris un bon tempo avec Arno et nous redescendons vers la vallée du Ciron.

On reprends les allées forestières plus roulantes et la moyenne remonte. On arrive sur une passerelle pour traverser la rivière et qui nécessite un portage. A la reprise, je déraille et bloque ma chaîne dans la pédale. Arno s'arrête m'aider et on perd un peu de temps. On rentre néanmoins dans le groupe qui nous précède.

On approche de la fin de cette première session VTT. Je conseille à Arno de rester dans les roues jusqu'au parc à vélo pour préparer la transition, on rentre en 1h01'. Arno s'affole un peu dans le parc et rate l'allée de notre emplacement.

On repart rapidement en courant, je sais qu'il me faut quelques minutes pour délier la foulée. Arno part rapidement attirer par le groupe avec qui nous avons posé le vélo.

Je sais que c'était de bons cyclistes et que logiquement on doit être plus costaud à pied et je prends donc mon temps en fin de groupe. Arno s'est placé devant et commence à durcir l'allure.

Lorsque je sens que c'est limite et qu'ils sont à la rupture, je me replace devant et lui fait signe d'accélérer un peu.

La moyenne à mon Suunto monte rapidement, l'écran affiche maintenant 3'40 au kilo et on arrive sur un single sur lequel on voit des groupes de coureurs devant nous.

Arno mène toujours l'allure et se régale sur cette partie toute en monotrace et en relance. On klaxonne un peu pour doubler et les concurrents qui nous précèdent joue le jeu et nous laisse passer conscients qu'on va beaucoup plus vite sur cette partie.

Nous reprenons un paquet de place sur cette partie, le chemin s'élargie un peu et je relaie Arno sur une allée plus large pour rentrer sur un groupe devant nous.

Ce sont des raideurs des Baroudeurs du Sauternais qui ont un bon rythme à pied. Je sais qu'ils doivent être plus costauds que nous à VTT mais on leur a repris pas mal de temps sur cette session à pied.

Nous traversons le Ciron pour reprendre un single rive gauche et aller jusqu'au départ de la section canoë. Nous avons lâcher le duo derrière nous mais ils ne sont pas très loin. On aperçoit la base de canoë. Tout va bien mais je n'ai aucune idée de notre place. Tout à coup on aperçoit un kayac en train de descendre suivi d'un canoë composé de David Jay et Denis Cassin. Je dis à Arno que c'est la tête de course.

Nous ne sommes pas si loin, quelques minutes et j'essaie de voir le nombre de canoës qui va passer avant qu'on prenne le notre. Je dis néanmoins à Arno que ceux là on ne les reverra pas car en canoë, ils vont aller beaucoup plus vite que nous.

Environ 39 minutes de course à pied et on prend notre canoë alors qu'un équipage est en train de mettre à l'eau et que les baroudeurs arrivent dans la clairière.

La mise à l'eau se passe bien et on est parti pour la descente. Je me place à l'arrière pour diriger l'embarcation. Arno se place devant.

On a un peu de mal à trouver un rythme régulier et même si on n'a pas de soucis de trajectoire, on a du mal à avoir une bonne glisse.

Les baroudeurs nous reprennent assez rapidement, plus habitués que nous à l'exercice.

On croise Florent et Fred qui en termine avec leur première course à pied. 

C'est la première fois que nous nous retrouvons ensemble dans un canoë avec Arno. Et il a un peu de mal avec la discipline pas assez dynamique pour lui.

Il est vrai que les 9km de descente, coupés seulement par une glissière et un petit passage sur des rondins sont assez monotones. On se débrouille pas trop mal mais on perd quelques places au fur et à mesure de la distance, se faisant copieusement chambrer par les équipages qu'on a enrhumé à pied et qui se font plaisir en nous voyant coller sur la rivière. On leur dit en rigolant qu'on est que des coureurs et on leur donne rendez-vous après le canoë.

Bientôt nous reprenons des embarcations du raid découverte parties plus bas dont celle de Fabrice le Président des Rapetous venu se faire plaisir comme nous.

Après plus d'une heure de descente, nous arrivons en vue de la base nautique, ça remotive Arno. J'en profite pour me ravitailler. On débarque sous les encouragements de Kathy et Erik, qui arbore un joli bandage au genou.

On porte le canoë dans la zone de transition, on pose les pagaies et gilets, et on repart aussitôt en courant.

A mon passage une barrière supportant les pagaies tombe en me fleurant la jambe. Je l'ai échappé belle, quelques centimètres de plus et je pense que je l'aurais senti passer.

J'ai un peu de mal à repartir sur les premiers appuis, la position statique du canoë m'a engourdi les muscles. Il me faut le temps du petit monotrace le long de la rivière pour que les sensations reviennent. On traverse la route et on part dans les vignes. On a en vue les équipages qui nous ont doublé en canoë et le profil de ce 5km s'annonce très vallonné dans le vignoble, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Dès la première côte, je relance l'allure et on commence à reprendre des places. On a passé la moitié du temps de course et je me sens étonnamment bien. Les jambes répondent et j'enchaîne bien les successions de montées et de descentes. Arno suit le rythme même si parfois il me demande de temporiser sur les montées.

On fait une grosse différence à pied et on s'est replacé en 6ème position pas très loin d'une équipe devant nous.

On repart pour le final à VTT. Un final plus roulant que la première partie avec néanmoins quelques jolies parties techniques dont le tour du château de Budos. J'ai de super jambes, j'emmène un gros braquet et on se rapproche de l'équipe devant nous aux abords du château. Le sentier est technique et cassant. Arno a un peu de mal sur les relances et me demande de lever le pied pour le laisser rentrer. Je vois que deux équipes se sont regroupées devant nous à une centaine de mètres maintenant et je sais qu'il sera difficile de rentrer avec la fatigue qui va arriver. On traverse le bourg de Budos et descendons pour revenir vers Sauternes.

On traverse un champ non tondu, passage très difficile musculairement surtout que surpris j'ai laissé beaucoup trop gros. Arno me dis qu'il commence à avoir les grosses cuisses.

Je vois se profiler devant nous à la sortie du champ une côte que je connais bien et que je sais très difficile, je dis à Arno d'en garder mais je me garde bien de lui donner des détails pour ne pas lui mettre un coup au moral.

On est obligé de mettre pied à terre en fin de montée. Je me demande alors par où va t'on rentrer et j'ai peur d'une dernière grosse côte si on rentre par le bourg de Sauternes.

Mais non, on plonge à gauchevers le Ciron sur une longue descente et j'encourage Arno car une équipe fait l'effort pour rentrer sur nous. Nous les maintenons à une centaine de mètres pendant plusieurs kilomètres. Arno semble à la limite de la rupture. Nous reprenons le bord du Ciron et les deux derniers kilomètres, nous n'avons plus que quelques mètres et ils vont plus vite que nous. Dernier kilo, je commence à me dire qu'on va devoir se faire un sprint à VTT au bout de 4 heures de Raid.

Arno me dit de laisser passer car ça voltige derrière. Je laisse passer le premier coureur mais le deuxième semble plus limite et on arrive dans le single le long de la rivière. On s'intercale avec Arno entre eux deux avant le virage. Bien joué, maintenant on va pouvoir faire notre rythme car le deuxième coureur ne pourra pas nous doubler avant le ligne droite finale.

Le passage le long du ruisseau est très chaud et acrobatique en VTT et hélas, coup du sort, sur un portage, je déraille une deuxième fois. Je peste en me rangeant sur le bord. Je remets la chaîne rapidement mais Arno me dis que c'est mort et qu'ils sont partis. On traverse donc la passerelle en courant et finissons ce Raid main dans la main en 7ème position après 4h03' d'effort.

Une belle expérience avec toutefois, deux chutes pour Arno et deux incidents mécaniques pour moi et un pacement sur la ligne de départ qui nous a coûté beaucoup de temps.

Peu importe car beaucoup de plaisir sur cette journée et ça fait du bien de faire d'autre discipline que la course à pied. Un bon entraînement ludique de 4 heures.

Je vais tirer deux flèches au tir à l'arc où je vais être particulièrement mauvais.

Pas de temps récupéré, on va donc prendre des nouvelles d'Erik et de sa cascade et regarder les autres équipes Caminotayres arriver.

Une bien belle journée terminée à Roaillan chez Fred et Isa qu'on remercie pour leur hospitalité et le repas gargantuesque (encore !!!) maintenant traditionnel.

Dans le plus pur esprit Caminotayres.

Retrouvez les photos sur l'album : Raid de Bommes 2012.

Comments

[lolo]

Mais oui, on remet ça.

On n'a pas été si mauvais que ça et ceux qui se moquent, ils sont derrières.

Pour le canoë, je ne sais pas comment ça va se passer mais pour le VTT, je vais être énorme, vu que je fais que du vélo, ça commence à venir.

2 séances de muscu, 5 séances à pied, 5 séances à vélo, on va tout péter !!!

En attendant bon courage aux Gypaëtes dimanche.

Force et Honneur Caminot !

[arno]

C'est vrai que j'ai un peu souffert et que le canoé m'a carrément usé le moral. Mais, je n'abdique pas et je suis partant pour le raid du Ciron avec toi poulet. 2 séances de muscu par semaine avec toto pour préparer le canoé. On va pas toucher l'eau le 5 mais prochain!!!